Gros coup de coeur pour le dernier clip de Stromae “Carmen”. Evidemment les traits sombres, caractéristiques des dessins de Sylvian Chomet (”Les Triplettes de Belleville”), le scénario acéré d’Orelsan et la précision métronomique de la synchronisation de chaque moment de la chanson à l’image y sont pour beaucoup.
Mais ce qui nous marque est le message, et ce d’autant plus qu’il fait écho à un discours que nous portons depuis longtemps, au cours de nos formations ou de nos articles : les réseaux sociaux sont utiles oui, mais gardez-vous d’en devenir dépendants au risque de vous faire dévorer tous crus par ces outils.
Car Twitter (mais cela vaut peut-être même encore plus pour Facebook ou sa filiale Instagram) n’est que cela au final : un outil au service de votre projet qu’il soit artistique, associatif ou autre. Pas l’inverse.
La maestria de Stromae le bien nommé réside dans son adaptation de l’aria phare du “Carmen” de Bizet, un grand classique de l’opéra français, dont il détourne les paroles pour leur donner un sens nouveau :
“Prends garde à toi si tu t’aimes
Garde à moi si je m’aime
Garde à nous, garde à eux
Garde à vous et puis chacun pour soi”
Sans compter que Stromae et ses équipes ont mis en place une stratégie de mise en abyme pour promouvoir le clip et ce message essentiel sur les mêmes réseaux sociaux qu’ils dénoncent. Clubic en parle en détail ici.
Du grand art, en somme.