Pour la première fois, nüagency s’exporte hors de l’Hexagone pour se rendre au Luxembourg ! Le 11 novembre prochain, Emily participera au festival Sonic Visions au Luxembourg, et interviendra lors d’une table ronde, à 15h, sur le sujet « The artist as a startup ? ».
A cette occasion, nous avons interrogé Olivier Toth, directeur général de la Rockhal (salle de concert importante au Luxembourg) et organisateur du Sonic Visions, à la fois festival et cycle de conférences de musiques actuelles.
Pouvez-vous nous présenter le festival Sonic Visions et ce que vous y faîtes ?
Sonic Visions est une conférence et festival de musique au Luxembourg et programmant une sélection d’artistes locaux, régionaux et internationaux, essentiellement des artistes émergeants combinés à des têtes d’affiche. La conférence propose aux artistes et acteurs de l’industrie musicale trois journées d’inspirations, de rencontres et de formations à travers un programme ambitieux qui s’intéresse au positionnement et au développement des artistes dans l’écosystème actuel et futur de l’industrie de la musique.
Je suis le directeur général de la Rockhal et dans cette qualité entre autres initiateur et organisateur de l’événement Sonic Visions que nous avons développé ensemble avec mon équipe depuis l‘année 2008, il s’agit notamment de Sam Reinard qui coordonne la conférence, Paul Bradshaw et Arnaud Velvelovich notre équipe de programmation artistique et enfin Thomas Roscheck qui développe avec moi le positionnement international et auprès des medias de l’événement.
Comment décririez-vous la scène musicale et l’environnement culturel au Luxembourg ?
Le développement des artistes, d’un point de vu genre, qualité et quantité a été remarquable. Notre but est de compléter cette richesse par un savoir-faire, des compétences, des formations et des programmes d’accompagnement visant le développement de cette scène, des industries créatives et de l’esprit créatif et entrepreneurial d’une manière générale.
Sonic Visions est à la fois un festival de musique, ainsi qu’une convention. Quels sont les axes thématiques majeurs qui ont été amenés cette année ?
Cette année verra un focus particulier sur les domaines de l’entrepreneuriat créatif, de l’éducation musicale et sur la technologie et l’innovation. Ces sujets seront combinés à la présentation, dans le cadre de la conférence, d’exemples professionnels d’artistes et musiciens luxembourgeois, travaillant au Luxembourg et ailleurs, dont Chris Maas, batteur, entre autres, de Mumford and Sons et Matt Corby. Par ailleurs, nous allons nous intéresser aux opportunités offertes par l’environnement numérique et à l’utilisation de la musique dans des films, publicités et d’autres domaines qui peuvent, à côté du live et des disques, procurer des sources de revenu régulières et substantielles pour les artistes. A cela s’ajoutent deux keynotes, dont celle du producteur de Bjork et Imogen Heap, Guy Sigsworth et celle de Claire Mas à la tête du département de promotion numérique de Communion Music Group (Jack Garratt, Daughter…). Tout ça sera combiné avec un festival de trois jours avec comme têtes d’affiche The Lumineers, Jake Bugg et bien d’autres.
Le 11 novembre, Emily participera à une table ronde sur la question « The artist as a startup ? ». Pourquoi ce sujet vous a-t-il paru important à aborder ?
Nous essayons, comme je viens de le dire avant, de promouvoir l’esprit entrepreneurial. La question essentielle est donc à partir de quel moment un artiste, ou son entourage, doivent avoir des compétences administratives et stratégiques d’entreprise? En effet, pour développer sa carrière, l’artiste se verra doté d’une stratégie, de calculations budgétaires, de compétences légales, de marketing et de promotions ainsi que de connaissances profondes sur le fonctionnement du marché de distribution et de diffusion de sa musique. La question est donc légitime de savoir si un artiste peut être inspiré par l’attitude adoptée par des start-ups, essentiellement celles du monde créatif et innovant bien évidemment. Je pense que cette table ronde sera très intéressante et inspirante étant donné que nous avons réuni des personnes de parcours professionnels à la fois différents et complémentaires.
Un dernier mot à rajouter ?
Il me reste à dire que la conférence s’adresse autant aux spécialistes qu’aux amateurs de musique et personnes qui s’intéressent au fonctionnement dans les coulisses de l’industrie et de l’écosystème de la musique. Le programme que nous construisons combine rencontres, moments d’inspirations, ateliers pratiques et discussions thématiques participatives. Nous espérons à nouveau pouvoir atteindre ces objectifs cette année et il faut dire que nous sommes honorés, de voir parmi nos invités notre Premier Ministre, Ministre de la Culture et Ministre des Communications et des Médias, Monsieur Xavier Bettel qui présentera un discours d’introduction au programme de la conférence le vendredi 11 novembre ainsi que Monsieur Guy Arendt, Secrétaire d’Etat à la Culture qui participera à la présentation du nouveau réseau Multipistes, réseau de développement de jeunes artistes en Grande-Région.
Propos recueillis par Clara Pillet
