Tous à Toulouse ! Rencontre avec Alexandre Barthès et Thibaut Christophe du réseau Avant-Mardi

Le 16 novembre dernier, Emily s’est rendue à Toulouse pour participer à la journée MUSE #3, organisée par le réseau Avant-Mardi. A cette occasion, nous en avons profité pour interroger Alexandre Barthès, responsable de l’information-ressources du réseau, et Thibaut Christophe, enseignant-chercheur sur l’écoute musicale, à l’Université Toulouse II.

Avant de retourner à Avant-Mardi les 12 et 13 juin prochain, pour une formation sur la communication web pour lieux et événements culturels, nous sommes ravies de vous parler de leur travail et de leur rôle dans la région Midi-Pyrénées !

Pouvez-nous présenter Avant-Mardi et ce que vous y faîtes ?

Alex : Le réseau Avant-Mardi gère et anime l’espace ressource du Metronum (établissement de la Mairie de Toulouse). Mon collègue Guillaume Gouzy informe, conseille et accompagne les artistes et porteurs de projets les après-midis.
Un fonds documentaire est disponible en consultation libre. Nous y organisons fréquemment des rencontres, des ateliers et des conférences.

Comment décririez-vous la scène musicale Toulousaine et quelles sont ses particularités ?

Alex : C’est une scène très variée, foisonnante, en fait sa particularité, c’est sa diversité !

Dans ce que j’écoute, je
citerai quelques projets musicaux comme la dandy pop/variété pop de fins lettrés
en français comme Barbagallo,
Julien Gasc ou Eddy Crampes, le hip-hop punk de Droogz Brigad, des
groupes expérimentaux comme Saåad ou Aquaserge, les voix de Cocanha, un girls band en occitan dans le texte, le punk rock de Charly Fiasco ou de Dirty Fonzy … J’en
oublie plein ! (Je pourrai faire aussi une liste de groupes disparus comme
Diabologum, Slogan, SAP, Hyperclean… Mais bon ça serait bien
trop long.)

Le 16 novembre dernier a eu lieu la journée MUSE #3, sur le thème « Artistes et publics de la musique : le numérique au cœur des transactions ? ». Quel était l’objectif de cette journée d’échange ?

Thibaut : Il s’agit de la troisième édition d’une journée annuelle. L’idée était de partir du constat qu’il existe peu d’espaces où des chercheurs, des artistes, des professionnels, et des étudiants ont l’occasion de se rencontrer pour échanger autour des musiques actuelles. C’était une volonté commune, entre Avant-Mardi, l’Université Toulouse II Jean Jaurès et la Toulouse Business School de pouvoir offrir, voire inventer, un tel espace.
L’enjeu y est pluriel :

– Il permet un croisement de regards et donc des problématiques en fonction des points de vue de chacun ;

– Il ne s’agit ni d’une journée d’étude, ni d’une journée professionnelle, ni d’une journée pédagogique, mais d’un peu tout ça à la fois, ce qui en fait sa richesse.

Lors cette journée, Emily a participé à deux temps forts, la conférence « Musique : où sont les ressources ? » et la table ronde sur le thème « Cashless, billetterie, les outils au service du spectacle vivant ». Pourquoi ce deuxième sujet vous a-t-il paru important à aborder ?

Thibaut : Ces temps de rencontres sont capitaux dans la mise en relation d’individus ayant un centre d’intérêt commun. Et nous avons l’ambition de penser que c’est en créant du réseau, en fédérant tous ces acteurs que des réflexions quelque peu avant-gardistes (on l’a vu avec la thématique de cette année) peuvent émerger. Emily a su nous faire profiter de son expérience professionnelle et sa connaissance érudite des outils et problématiques qui sont au cœur de l’actualité brûlante de l’écosystème musical.

Alex : Il était important d\’illustrer cette journée
MUSE avec des exemples comme le monde de la billetterie qui se transforme en
profondeur depuis quelques années. Emily, comme directrice générale de
MyOpenTickets, nous semblait être la bonne personne pour intervenir sur ce
sujet. D\’ailleurs, quelques semaines avant la journée MUSE, Emily avait publié
un article sur « Tous
les chemins mènent au live : streaming et billetterie, main dans la main – De
la convergence entre streaming et billetterie et ce que cela veut dire pour les
artistes et producteurs de spectacles 
»
qui pour moi illustrait parfaitement les exemples à prendre en compte lors de
cet atelier.

Un dernier mot à rajouter ?

Alex : Que dire de plus que bonne année 2017 à toutes et à tous, c’est de circonstance !

La prochaine journée MUSE aura lieu au mois de novembre.

Propos recueillis par Clara Pillet.

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