Digital Day : Rencontre avec Noémie Huard et Leslie de Gouville du Bureau Export

Digital Day : organisée par le Bureau Export et l’IRMA, cette journée d’ateliers dédiée aux adhérents du Bureau Export sur l’utilisation du digital dans l’export de la musique sera l’occasion de parler réseaux sociaux et marketing numérique pour les adhérents du Bureau Export. Le 07 février 2020, Emily participera, aux côtés d’Anthony Audebert d’Ogust Music, à l’atelier : « Comment les réseaux sociaux servent la stratégie et les actions à l’export ? ». A cette occasion, nous avons rencontré les deux organisatrices de cet événement, Noémie Huard, responsable communication du Bureau Export et Leslie De Gouville, responsable de formations du Bureau Export. Elles nous ont parlé de leur parcours, des missions du Bureau Export, de What The France, du Digital Day et bien sûr, de l’usage de réseaux sociaux dans des actions à l’export…

Pouvez-vous présenter votre parcours et ce que vous faites aujourd’hui ?

Leslie : Je m’appelle Leslie de Gouville et travaille au Bureau Export depuis un an et demi. Après des études entre Sciences Po Bordeaux en Gestion de Projets Culturels et la Faculté de Coïmbra (Portugal) en Relations Internationales, j’ai travaillé en festivals et ai réalisé mon stage de fin d’études à la Sacem. Je suis arrivée au Bureau Export en septembre 2018, et depuis le mois de mai 2019, je suis responsable des formations dédiées à nos adhérents.

Noémie : Je m’appelle Noémie Huard. Depuis mon enfance, j’ai habité puis travaillé dans 5 pays différents : la Suisse, la France, la Chine, les Etats-Unis et Singapour. Ces expériences à l’étranger m’ont amenée à poursuivre des études orientées vers le marketing et la communication interculturelle au CELSA, école spécialisée de Paris IV-La Sorbonne. Mes expériences professionnelles m’ont très vite menées vers les industries culturelles et créatives, tout en gardant une dimension internationale. Durant 3 ans, j’ai rédigé divers chroniques en anglais sur le blog musical international Stereofox où je me suis intéressée aux coulisses de l’industrie musicale. J’ai effectué un stage en management d’artistes et label services, en Alliance Française, puis j’ai organisé un prix à l’innovation à destination de start-ups européennes. Depuis 2017, je suis en charge de la communication au Bureau Export.

Quelles sont les missions du Bureau Export et à qui s’adresse cette institution ?

Le Bureau Export a pour mission d’accompagner la filière musicale française dans le développement de ses artistes à l’international, dans le domaine des musiques actuelles, des musiques classiques et du jazz. Les dispositifs d’aide du Bureau Export s’adressent aux professionnels français actifs à l’export (producteurs phonographiques, producteurs de spectacles, éditeurs, distributeurs, managers, artistes auto-entrepreneurs, agents artistiques, ensembles indépendants) souhaitant être accompagnés dans leur travail de développement à l’international. Le Bureau Export propose des aides & services divers : conseil personnalisé, mise en relation avec des contacts internationaux ciblés, veille de marché, participation à des rencontres professionnelles, soutien promotionnel, soutien financier, etc.

Depuis 2017, Le Bureau Export a lancé sa marque de recommandation What the France pour mettre en lumière la diversité de la musique produite en France. What the France propose un site d’actualité disponible en 4 langues, des playlists et des événements « made in France » à travers le monde.

Le Bureau Export et l’IRMA organisent à Paris le 07 février les Digital Days, une journée d’ateliers dédiée à l’utilisation du digital dans l’export de la musique. Quel est la genèse de cet événement ?

Leslie : Aujourd’hui, le numérique est un formidable vecteur de développement à l’international : contrairement au physique, lorsqu’un titre est distribué en digital, il est immédiatement disponible partout dans le monde. Grâce à cela, on peut avoir une vision très précise de ses auditeurs quasiment en temps réel et dans le monde entier. C’est aussi ce qui permet de cibler au mieux son public dans sa stratégie de développement. Il nous semblait donc que le sujet était un point crucial pour l’export, d’où l’émergence de cette formation. De plus, le niveau de nos adhérents sur le numérique est très hétérogène. Il s’agit donc, à l’avenir, de décliner les sujets des ateliers en fonction du niveau de maîtrise des participants.

A qui s’adresse cet événement ? Et quel programme pour cette première édition ?

Cet événement s’adresse à tous nos adhérents, toutes esthétiques confondues. Sur les 50 places disponibles, une dizaine de places reviennent à des adhérents travaillant exclusivement les musiques classiques et contemporaines, et plus d’une dizaine reviennent à des adhérents travaillant le jazz, esthétiques qui sont habituellement considérées comme plus « fragiles », notamment sur le digital. Notre ambition est de nous adresser et de former au mieux nos adhérents, tout en sachant que les manières d’aborder le numérique diffèrent selon chaque esthétique.

Pour cette première édition, nous avons vu large ! Nous avons un décliné la journée en deux ateliers. Le premier portera sur le streaming « Comment améliorer sa diffusion à l’international avec les plateformes de streaming ? Comment maximiser son audience à l’international et utiliser cette présence dans sa stratégie de développement à l’international ? » avec comme intervenants Jean-Luc Biaulet (ESML / Music Story), Pierre Boucard (IDOL), Sylvain Morton (IDOL), et Fanny Vicherat (Believe Digital), animé par Louis Hallonet (Le Bureau Export).Le second atelier portera sur le Marketing digital et les réseaux sociaux « Comment les réseaux sociaux servent la stratégie et les actions à l’export ? », avec Emily Gonneau (Nüagency) et Anthony Audebert (Ogust music), animé par Noémie.

C’est une première édition qui fera un tour d’horizon de ces deux sujets. Il est possible que les prochaines journées dédiées au digital soient axées sur des sujets plus spécifiques, mais il nous semblait important dans un premier temps de fournir à nos adhérents une vue d’ensemble du digital appliquée… au monde entier !

Emily Gonneau est invitée à participer à l’atelier des Digital Days consacré aux réseaux sociaux et au marketing digital dans le cadre d’une stratégie et d’actions à l’export. Pourquoi cette thématique vous a-t-elle semblé importante à aborder ?

Les réseaux sociaux et le marketing digital sont les premières étapes d’une stratégie de développement global à l’export. Or, souvent, on a tendance à imaginer que les réseaux sociaux que l’on utilise sont les réseaux sociaux utilisés par le monde entier… pas nécessairement ! Il s’agit donc de donner une cartographie générale des réseaux sociaux dans le monde, de donner des clés de compréhension des réseaux existants et une analyse des tendances liées à leur développement et à l’apparition de nouveaux acteurs. Nous souhaitons également mettre en avant des bonnes pratiques à nos adhérents, en fonction de leurs territoires prioritaires.

Avez-vous des exemples de projets musicaux, suivis par le Bureau Export, qui ont réussi à s’exporter à l’international notamment via les réseaux sociaux ?

Noémie : Les réseaux sociaux jouent un rôle dans la « découvrabilité » d’une œuvre, son potentiel à capter l’attention d’un auditoire. Tout le monde est un influenceur à l’échelle de son entourage et les réseaux sociaux participent de cette sphère d’influence. Les réseaux sociaux offrent une plus large fenêtre de notoriété grâce notamment à la viralité, par exemple le producteur Tez Cadey, dont le nom reste encore relativement peu identifié en France, a vu son titre « Seve » certifié 58x diamant à l’export, un record ! Le titre a principalement performé en Asie sur des réseaux comme Douyin/Tik Tok : les gens ont créé un flashmob associée au titre. Cette chorégraphie a, entre autres, été reprise par la police et l’armée chinoise lors de leur entraînement.

Bien sûr, les réseaux sociaux ne sont pas le seul levier au développement d’un artiste à l’international. C’est ensuite au marketing de se saisir de ces opportunités pour cibler une audience déjà sensibilisée et augmenter la notoriété de l’artiste.

Un dernier mot pour la fin ?

Noémie : Le Bureau Export publie le 7 février prochain les certifications exports et les palmarès live pour l’année 2019. Ces classements mettent en lumière les artistes ayant marqué l’année 2019 à l’international. En attendant la publication du Bilan économique (l’étude annuelle du Bureau Export publié en juin), ce sont des premiers indicateurs du dynamisme de l’industrie musicale française hors France.

2019 a été une année record pour l’industrie musicale française à l’export et Le Bureau Export est particulièrement fier d’avoir accompagné près de 560 projets, toutes esthétiques confondues via son expertise et ses services. D’autant que nombre de succès export 2019 ont bénéficié des services de conseil, mise en relation et aides financières.

Vous pouvez retrouver toute l’actualité de Bureau Export sur son site Internet, FacebookTwitterLinkedIn et Instagram.

Partager :

Vous aimerez aussi