Les réseaux sociaux évoluent en permanence et à vitesse grand V donc lorsqu’on dépend d’eux pour promouvoir son projet artistique ou son activité, le risque est grand de se retrouver sous l’eau voire tétanisé(e) face à l’ampleur de la tâche.
Il y a pléthore d’outils à disposition pour rationnaliser tout cela et essayer de gagner du temps (on vous parle souvent en formation de Buffer et Tweetdeck entre autres) mais jusqu’à présent, il était surtout question de se faire son propre mix : tel outil pour planifier, tel autre pour modérer ses comptes.
Or nous avons découvert il y a quelques mois un outil tout à fait formidable, Français qui plus est (cocorico !) : Over-Graph. Nous l’avons testé et aussitôt adopté pour nos propres réseaux sociaux car l’interface permet à la fois de simplement et rapidement planifier et de gérer les commentaires sur nos comptes Facebook et Twitter. Autre atout majeur outre sa totale gratuité et ses reportings utiles : la possibilité de charger des vidéos sur sa chaîne YouTube directement depuis la plateforme.
Nous allons bientôt inaugurer une rubrique dédiée à nos trouvailles technologiques et ce qu’elles nous inspirent en termes d’utilisation dans le cadre d’une stratégie de communication digitale, mais d’ici là, nous voulions vraiment interroger Xavier BK, le CEO et fondateur de 909c, la société éditrice d’Over-Graph, pour vous en dire plus.
Nüagency : D’où vous est venue l’idée de développer Over-Graph ?
Xavier BK : Nous avons, depuis toujours, eu des activités de R&D chez 909c. Début 2011, nous donnions naissance à Graph-o-Meter, un des premiers outils d’aide au Community Management, avec des fonctionnalités uniques de programmation de Posts Facebook, ou de classement de Fans selon leur engagement sur une Page. Plus de 5000 utilisateurs l’avaient utilisé.
En 2012, nous avons souhaité faire évoluer ce produit, autour d’un concept fort : les réseaux sociaux, et les différents profils créés, vont se multiplier rapidement. Pour des raisons de cibles, les Marques vont se retrouver à devoir en gérer un grand nombre, avec des spécificités à maîtriser parfaitement pour être performant. Ces nouveaux canaux de communication, qui sont aussi désormais le support des feedbacks utilisateurs, devaient être proposés dans une interface qui les placerait au coeur d’une expérience de services de communication moderne. Ce que trop peu de concurrents ont su faire jusqu’à aujourd’hui.
N : Quel a été le processus de développement de cet outil ?
XBK : La réflexion autour d’Over-Graph a été longue, et est toujours en cours. Nous avons travaillé avec quelques grands comptes de l’agence, qui nous ont aidé à mieux sentir les attentes, et les comportements de leur communauté. Nous sommes aujourd’hui capables de proposer une solution utile, mixant des problématiques larges et variées, depuis les théories de la communication jusqu’à l’utilisation de la big data. Notre équipe travaille en permanence sur de nombreux sujets, permettant une nouvelle version tous les mois environ.
N : Quelles en sont les principales fonctionnalités ?
XBK : Notre service s’enrichit autour de 2 grands axes : des outils, inspirés des métiers issus du Social Media, ainsi que les réseaux sociaux sur lesquels nous sommes branchés.
Aujourd’hui, nous proposons des fonctionnalités de publication, de gestion des conversations adressées à une Marque, ainsi que de l’Analyse de performance, de contenus, ou d’activité d’une communauté. Nos supports sont Facebook, Twitter, Youtube. Instagram arrive rapidement.
Une application mobile est aussi en cours de développement, dont la philosophie sera d’être un compagnon de tous les instants de la version web.
N : A quel type de public vous adressez-vous en priorité ?
XBK : Nous parlons à toutes les personnes qui souhaitent s’adresser à des communautés présentes sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement : des community managers, qu’ils soient freelances, en agence, ou chez leurs marques directement, des patrons de TPE (restaurateurs, créateurs, professions libérales), des personnalités, des influenceurs, des associations, etc. Ce qu’ils ont en commun ? Ils sont convaincus qu’ils doivent être présents partout pour des raisons de notoriété ou de business, mais se font déborder par le temps nécessaire à gérer leur compte Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram, etc.
N : Qu’est-ce qui distingue Over-Graph des autres outils de gestion de leurs réseaux sociaux ?
XBK : Sa capacité à manipuler au quotidien des profils sociaux, afin de travailler les contenus et communautés associées en toute simplicité. Nous pensons aussi que le temps joue en notre faveur. En effet, notre lourd travail en amont nous permet une vertu étonnante : plus nous avancerons dans le temps, et plus il sera simple pour nous d’intégrer de nouveaux réseaux.
N : Allez-vous lancer de nouvelles fonctionnalités et si oui, pouvez-vous nous en parler ?
XBK : Nous pouvons d’ores et déjà vous préciser les prochains réseaux que nous intégrerons : il s’agit d’Instagram et Linkedin. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce sont les réseaux les plus demandés par nos utilisateurs !
D’un autre coté, nous travaillons aussi sur les problématiques de curation de contenu, ce qui devrait donner naissance à un nouvel outil dans Over-Graph à la rentrée…
N : Over-Graph permet la gestion de ses comptes Facebook, Twitter et YouTube d’un coup mais chaque réseau social a son propre langage. Y a-t-il un risque d’uniformisation de la communication à travers d’Over-Graph ?
XBK : Notre cible est large : c’est une force, et une faiblesse. Chacun a sa propre façon de diffuser de l’information. Les objectifs du design de l’interface ne sont pas d’imposer quoique ce soit à l’utilisateur, mais simplement de le guider, et de répondre à ses attentes spécifiques. Nous partons d’une information, qui se transformera au fil des clics en publications postées dans le meilleur format, et au meilleur moment vers chaque communauté.
N : Actuellement, Over-Graph est gratuit. Comptez-vous créer une version premium payante et si oui, pouvez-vous nous en dire plus ?
XBK : Effectivement, Over-Graph ne restera pas éternellement gratuit ! Cependant, nous souhaitons que le service soit fidèle à ses valeurs : généreux, utile et juste. Dans les grandes lignes, nous resterons gratuit pour une majorité de nos utilisateurs. Quant à ceux qui paieront, nous ferons en sorte que ce soit extrêmement rentable pour eux, que ce soit en termes de temps, ou en termes de performances.
Pour tester Over-Graph, cliquez ici. N’hésitez pas à aller lire leur blog : l’équipe y publie des articles très intéressants, dont une série d’interviews de Community Managers de grosses entreprises. Over-Graph est aussi sur Facebook et Twitter.
© Propos recueillis par Emily Gonneau
